Henryk Administrateur
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Posté le: Lun 12 Déc - 19:00 (2016) Sujet du message: Catéchisme |
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(Question 90a)D. Que nous défend le second commandement de Dieu ? Dieu en vain tu ne jureras, ni autre chose pareillement R. Il nous défend de jurer en vain son saint nom.
Le nom du Seigneur est saint et terrible; il est digne de tous nos hommages et de toute notre vénération. A ce nom sacré, dit le grand Apôtre, tout genou doit fléchir dans le ciel, sur la terre et dans les enfers; et le Prophète royal nous invite à célébrer ses louanges depuis le lever du soleil jusqu'à son couchant, dès maintenant et dans tous les siècles, parce que le Seigneur est élevé au-dessus de toutes les nations, et que sa gloire est au-dessus des cieux. Le nom de Dieu est si redoutable que les anciens Hébreux n'osaient le prononcer. Dans les premiers temps, le Seigneur n'avait pas voulu le faire connaître aux patriarches, qu'il avait cependant comblés de faveurs; aussi étaient-ils obligés d'employer une circonlocution pour l'exprimer. Plus tard quand il l'eut révélé à Moïse, il statua que le grand prêtre seul aurait le droit de le prononcer, et encore rien qu'une fois par an, dans une circonstance solennelle et au milieu du plus grand appareil. Tant le Seigneur est jaloux de la gloire et de la majesté de son nom!
Quant à nous chrétiens, le Seigneur nous a dévoilé non-seulement son nom, mais encore ses plus belles, ses plus magnifiques prérogatives. S'il a usé de plus de condescendance à notre égard, est-ce une raison pour nous de le moins honorer, de le moins respecter ? Ne devons nous pas, au contraire, lui en témoigner plus d'amour, et l'en remercier dans toute l'effusion de notre cœur Nous pouvons donc prononcer le nom de Dieu, puisqu'il a bien voulu nous le permettre nous devons même le prononcer, afin de rendre au Seigneur nos hommages. Mais prononçons-le avec les mêmes sentiments que les anges et les saints qui, prosternés devant le trône du Très-Haut, disent sans cesse avec un religieux tremblement: « Saint, Saint, Saint est le Seigneur Dieu des armées. » Prononçons-le avec les mêmes sentiments que le Prophète royal qui, en mille endroits de ses psaumes, emploie toutes les formes du langage pour le bénir et le louer.
Célébrez avec moi la magnificence du Seigneur, s'écrie-t-il avec un pieux transport, et joignons-nous ensemble pour glorifier son saint nom. Que le nom glorieux de sa Majesté soit béni dans tous les siècles. Je chanterai des hymnes au nom du Seigneur très-haut je chanterai votre nom, ô mon Dieu, par mes cantiques. » Prononçons-le avec confiance et amour, comme des enfants bien nés, qui se plaisent à célébrer le nom de leur père. Prononçons-le surtout avec une vive foi dans nos peines et nos afflictions, parce que notre principale ressource est dans ce nom sacré. Lorsque nous sommes dans quelque embarras, dans quelque danger, le premier mouvement de notre cœur, c'est de l'invoquer et ce cri : mon Dieu! qui s'échappe alors presque involontairement de nos lèvres, atteste notre faiblesse et le besoin que nous avons du secours d'en haut.
Autant c'est une coutume sainte et louable de prononcer le nom de Dieu avec respect et dévotion, autant c'est un péché hideux de le déshonorer, en l'associant à des paroles de fureur, de vengeance, de blasphème, ou à des discours ridicules, indécents, déshonnêtes; et même, sans pousser la malice si loin, on n'est pas exempt de faute, lorsqu'on le prononce à tout propos, sans aucune nécessité, dans les jeux et les divertissements, par manière d'exclamation, pour témoigner sa surprise ou autres causes futiles. Ne prodiguez pas ce nom divin à chaque parole, vous dit la sainte Écriture (3). Le Seigneur n'excuse pas de péché quiconque prononce son saint nom en vain.
On peut déshonorer le nom de Dieu de trois manières par des jurements, par des blasphèmes, par des imprécations. _________________

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